hallucination

Une multitude de corps suspendus, figés dans le geste de l’abandon. Leurs bras tendus, leurs visages absents, leurs contours démultipliés semblent flotter entre deux mondes — celui du sacré et celui de l’étrange. Hallucination est une plongée troublante dans un miroir brisé du réel, où les crucifiés ne sont plus des icônes figées, mais des échos persistants.

Reflets, superpositions, transparences : cette photographie déconstruit l’image familière du Christ pour en révéler la puissance spectrale. On croit voir double, triple — comme si la souffrance se répliquait à l’infini, comme si le salut se dérobait dans les angles et les vitres. La foi devient vision, et la vision vacille.

Hallucination ne montre pas, elle suggère. Elle interroge nos croyances, notre mémoire visuelle, notre capacité à discerner le réel de l’illusion. C’est une expérience sensorielle, presque mystique, où chaque regard porté sur l’image génère sa propre vérité.