Murs murs

Sur ce mur lézardé, le visage peint ne crie pas. Il regarde. Il interroge. Il semble porter, dans le silence de ses traits, toutes les histoires que les murs connaissent mais que personne n’écoute vraiment. murs murs capte ce moment suspendu où l’art urbain devient une parole – murmurée, esquissée – à la frontière entre l’ombre et la lumière.

À gauche, la ville s’exprime clandestinement, en couches superposées de colère, de beauté et de revendication. À droite, Lisbonne s’étend, paisible, presque sourde. Entre ces deux mondes, la ligne de séparation est aussi fine qu’un filet de lumière.

Cette photo est un hommage aux voix oubliées, aux cris muets, aux anonymes qui taguent, dessinent, écrivent pour exister. Elle interroge la frontière entre le visible et l’invisible, entre le bruit de la ville et les murmures de ses murs.

Un regard, une fissure, une rive. Et la question : qui entend les murs quand ils parlent ?